Le dispositif PREMIS, mis en place en 1993 par le Département des Hauts-de-Seine, s’adresse aux collégiens rencontrant des difficultés d’apprentissage, d’intégration scolaire ou de comportement. Fondé sur un principe de détour pédagogique, il repose sur l’idée qu’en proposant aux élèves de nouvelles activités et un suivi régulier par un adulte de confiance, il favorisera un changement de regard sur le collège, la scolarité et leur permettra d’entrer dans de nouvelles dynamiques d’apprentissage.
Pour cela, le dispositif s’appuie sur 2 volets complémentaires : d’une part, une offre d’ateliers collectifs construits autour d’une pédagogie de projet, au sein desquels les élèves s’adonnent à une activité ludique et « non scolaire » ; d’autre part, des séances hebdomadaires de tutorat, durant lesquelles chaque enfant peut évoquer ses difficultés, ses craintes mais aussi ses réussites auprès d’un « adulte référent » – membre de la communauté éducative au sens large : enseignant, CPE, AED, personnel d’entretien, personnel administratif…-.
Pour étudier les modalités de déclinaison du dispositif, mais surtout ses effets sur les élèves, nous avons travaillé par approche monographique. Dans 7 collèges parmi les 16 concernés, nous avons rencontré à l’occasion d’entretiens approfondis les équipes portant le dispositif, des élèves y participant et leurs familles, des tuteurs et animateurs des ateliers. Ces échanges ont été complétés par des temps d’observation d’ateliers et de « temps forts » du dispositif. Une large enquête par questionnaire a par la suite été conduite (1000 répondants), afin d’objectiver et de mesurer les effets qui avaient été observés lors de la phase qualitative.
